Même nom, même agence… et pourtant, ce n’était pas moi.

Je vous raconte une anecdote qui, sur le moment, m’a fait buguer, mais qui est une leçon en OR 

protéger sa marque n’est pas une formalité. 

Quand j’ai lancé Gimmik, il y a presque 20 ans, j’ai fait tout fait dans les règles : 

  • Recherche d’antériorité, 
  • Vérification de disponibilité, 
  • Dépôt du nom à l’INPI, 
  • Création d’un logo unique, encadré juridiquement, 
  • Et une vraie identité, claire et assumée. 

Tout était calé jusqu’au jour où… 

Je vais sur Infogreffe récupérer un Kbis… et là, je découvre une autre agence Gimmik. 
Même nom, même métier, même département. 
Je revérifie partout : rien sur Google, rien à l’INPI, alors je décide d’appeler. 

La personne décroche et dit : 

— Bonjour, Sophie de l’agence Gimmik 
— …Bonjour, Sophie de l’agence Gimmik 

Même prénom, même nom d’agence. La coïncidence est déjà très perturbante. 
Mais l’effet miroir ne s’arrête pas là. 

— Je pourrais parler au responsable, s’il vous plait ? 
— Oui bien sûr, je vous le passe  

Et là, le patron s’appelle comme mon directeur artistique. Même prénom, encore. 

Je ne suis pas loin de penser au complot !!!! 

Chez eux, Sophie est salariée, chez nous, c’est moi, comme un effet miroir inversé. 

 

Je reste cordiale et j’explique avec calme que j’ai déposé la marque plusieurs mois avant eux. Je ne cherche pas l’affrontement mais la confusion est réelle, et le risque aussi : 

confusion client, 
e-réputation, 
crédibilité, 
et si l’un fait une bourde, l’autre trinque aussi. 

Il comprend et me dit qu’il va voir avec son avocat.  

Et puis… plus rien. 

Je le relance, plusieurs fois. 
Silence radio. 

Puis un jour, je reçois une lettre d’avocat : 
Il affirme avoir utilisé ce nom avant moi, peut le prouver par des factures. Mais… il ne l’a jamais déposé. Il demande que je change de nom. 

Les conséquences ne sont pas négligeables, cela implique la création d’une nouvelle marque, le dépôt du nouveau nom, du nouveau logo, et la mise à jour de mes statuts… sans compter la communication à faire auprès de mon éco-système. 

Et là, je me souviens de mon cours de droit de la marque (allez savoir pourquoi) : 

 👉 L’antériorité ne suffit pas, elle doit être publique, visible, connue. 
Ce n’est pas juste une question de date de facture. 

 

Et de mon côté ? 
🔎 Aucune trace de son existence en ligne au moment de mon dépôt. 
Une marque déposée à l’INPI. 
Une recherche officielle d’antériorité. 
Une identité de marque construite, utilisée, partagée. 

 

Chez eux ? 
Un usage restreint sans dépôt, utilisé par le créateur qui est encore freelance, connu de ses seuls clients. 

Je fais appel à mon avocat. Non pas pour attaquer, mais pour encadrer ma démarche : lettre claire, factuelle et argumentée. 

Quelques semaines plus tard, il change de nom. Un choix de lettres et de chiffres surprenants, je sens qu’il y a de la rancœur et j’en suis désolée, ce n’était pas mon intention. 

Ce que cette histoire m’a rappelé – et que j’ai envie de vous transmettre : 

Protéger sa marque, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité. 

  • Un nom non déposé peut être récupéré. 
  • Un logo non protégé peut être réutilisé. 
  • Une image IA ? Elle ne vous appartient pas. 
  • Un contenu mal encadré ? Copiable, modifiable, voire contestable. 
N’oubliez pas que ces démarches sont nécessaires dès le départ : 

Recherches de disponibilité 
Dépôt à l’INPI 
Cession de droits sur votre logo 
Encadrement de l’usage des contenus générés (IA ou non) 
Preuves concrètes et vérifiables 

Une marque n’est pas un détail, c’est un actif stratégique de votre entreprise. 
Et plus l’entreprise grandit, plus elle devient vulnérable. 

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